June 10, 2024
On a déjà tous rencontré quelqu’un qui a choisi son poste en fonction des avantages proposés par l’entreprise et non par rapport à la mission du poste.
Entre tickets-restaurant, voyages à prix réduit, garderie, service de conciergerie, chômage, on ne va pas se le cacher les salariés des entreprises bénéficient de nombreux avantages.
À contrario, les cabinets d’avocats sont souvent considérés comme des environnements exigeants, où la compétition est féroce et où les heures de travail peuvent être nombreuses sans bénéfices des avantages extra-financiers.
En parallèle, on se rend compte que de plus en plus d’avocats cherchent un équilibre de vie stable et une sécurité.
Donc :
Ce phénomène entraîne une pénurie d'avocats collaborateurs, et les cabinets ont du mal à recruter. Ils préfèrent partir en entreprise et s’assurer une sécurité financière en cas d’arrêt plutôt qu’exercer en tant qu’avocat collaborateur libéral où il n’y pas de pas règle.
Les avantages proposés par les entreprises sont plus compliqués à mettre en place dans les cabinets du fait de leur taille. L’avocature est un monde difficile à réformer, mais indispensable.
N’est-il pas temps de s’unir afin de créer un comité de collaborateur ?
Certains avocats se sont déjà questionnés sur ce sujet, en créant notamment MAC (Manifeste des Avocats Collaborateurs). Ce syndicat a pour but de défendre les intérêts des avocats. Ils demandent par exemple la mise en place d’une assurance-chômage pour tous les avocats collaborateurs.
Pour attirer des nouveaux talents, les cabinets essayent cependant de s’adapter et proposent certains avantages aux collaborateurs.
Linklaters, par exemple, proposent des assurances dentaires, vision et maladies pour les voyages à l’étranger.
Un sujet important dans la profession est l’équilibre de vie professionnelle et l’équilibre de vie personnelle. De nombreux cabinets proposent une sixième semaine de congés aux collaborateurs, la possibilité de faire du télétravail ou un accès à la formation.
Afin d’augmenter la productivité et le bien-être, les cabinets proposent, également, des programmes bien-être, des abonnements sportifs, un soutien à la formation pour aider les avocats à gérer le stress et à maintenir une bonne santé mentale et physique.
Mais au final, est ce que ce sont ces avantages “bien-être” qui plaisent aux collaborateurs ? Ne préfèrent-ils pas bénéficier d’une sécurité financière ?
De plus, on se rend très vite compte que les grosses structures ont plus de facilités à proposer des avantages à leurs collaborateurs et donc les cabinets plus petits ont plus de mal à recruter.
Alors pourquoi ne pas rassembler les petites structures et créer un comité de collaborateurs entre eux ?
Et pour les plus gros cabinets, créer plus de comités comme Linklaters l’a fait !