January 9, 2023
En entretien d’embauche, la question de la rétrocession est souvent une question délicate à aborder.
Il est important que le candidat l'évoque (au moment opportun) afin de montrer au recruteur son caractère entreprenant, affirmé, voire conciliant. Cette discussion permet de montrer que le candidat a conscience de sa valeur et qu’il est capable de prendre des responsabilités.
Par ailleurs, cela lui fera gagner du temps sur des postes qui sont complètement en dessous de ses espérances.
Evidemment, pour arriver à cette phase, quelques étapes préalables sont nécessaires.
Il est important de connaitre sa valeur sur le marché de l’emploi, savoir concrètement « combien je vaux? » afin de se positionner justement.
A titre d’exemple, vous n’allez évidemment pas arriver au cours d’un entretien dans un cabinet de 50 avocats à Lyon avec les mêmes attentes qu’au sein d’un lawyer américain basé à Paris.
Il faut comparer ce qui est comparable.
Depuis quelques années maintenant, le grand écart en terme de rétrocession sur la place ne cesse de se creuser. Les rétrocessions sont incomparables entre les différents types de structures. D’ailleurs, beaucoup de cabinets n’essayent pas de rattraper cette escalade des rétrocessions mais commencent à travailler sur de nouveaux critères d’attraction.
Pour établir une comparaison, prendre des cabinets avec les mêmes :
L’objectif est de faire une cartographie avec des personnes qui sont passées par des cabinets similaires, qui ont fait des études similaires et qui ont le même nombre d’années de barreau.
Remarque : Il arrive encore que les cabinets proposent des rétrocessions différentes en fonction du sexe, à compétences égales mais il arrive également que les avocates (souvent) demandent des montants inférieurs aux hommes. Pour éviter de tomber dans cet écueil, demander des comparables à des confrères de votre séniorité, femme ET homme confondus.
Une fois que vous avez une idée claire de ce qui se fait aujourd’hui sur le marché pour un profil similaire au votre, il est temps de se recentrer sur ses propres besoins et ses propres aspirations.
La détermination de deux montants sont nécessaires :
Ce n’est pas le montant qui sera nécessairement annoncé en entretien mais celui en dessous duquel votre rythme de vie ne pourra pas être compensé. Ce minimum acceptable prend ainsi en compte l’ensemble de vos besoins, les dépenses nécessaires (loyer, emprunt, électricité, téléphone, courses alimentaires, transport, santé, dettes, autres factures…).
Remarque : Le détail de vos contraintes ne regarde en rien le recruteur. C’est le seuil limite en dessous duquel vous ne pourrez pas accepter une offre.
Au-delà des dépenses nécessaires pour vivre, la rétrocession avec laquelle vous serez à l’aise intègre également les dépenses dites de loisirs et les épargnes et investissements. Ce sont des postes de dépenses qui peuvent plus ou moins être adaptés mais qui sont à prendre en compte pour être à l’aise dans les faits et psychologiquement avec votre rémunération.
⇒ La marge de négociation se trouve entre ce montant avec lequel vous êtes à l’aise et votre minimum acceptable.
Pour avoir une photographie complète de la rémunération, il est important de prendre en considération les primes, intéressements, apports au cabinet qui pourront être fait mais également les délais entre les possibles augmentations.
Évidemment, bien d’autres critères rentrent en ligne de compte afin de revoir (à la hausse ou à la baisse) sa rétrocession.
Pour vous aidez, voici une vidéo 👇